Hop… un plongeon !

Hop…

Hop hop hop dit le lapin en sortant de son terrier ; me voilà parti pour courir le monde

Hop, répond Air France ; prends donc ma navette, tu te fatigueras moins

Hop hop hop j’arrive sur le tarmac et je détale avec mes potes devant tes monstres volants

Hop y’en a un de lapin qui s’est coincé dans la roue du Toulouse Blagnac de 10h30

Hop hop hop mes potes, on va manifester pour notre frère innocent mort pour la cause ce samedi à 10h30

Hop c’est quoi toutes ces bestioles qui m’empêchent de bosser ce matin sur le tarmac

Hop hop hop tes bestioles sont bien moins belles que nous

…un plongeon !

Dans le grand bain glacé qui me gèle le kiki, c’est tous les jours pareil. J’aimerais bien me réchauffer pour de bon. Mais il y a toujours un imbécile pour me pousser dans l’eau. Ça les fait tous marrer mes plongeons. Je ressemble à une grenouille désarticulée qui ne sait plus où mettre sa tête, ses jambes, ses bras. C’est comme si j’avais du plomb dans le bide et qu’on m’avait attaché au bout d’un jonc. Et vas-y que je te trempe, encore et encore. Dans la mare du bout du champ, ça finira peut-être par faire une belle infusion. Je m’enfonce, je remonte. Je reprends de l’air, je me débats mais toujours je m’enfonce. L’eau est de plus en plus froide, de plus en plus verte, de plus en plus nauséabonde. Plonge et plonge. Et plus jamais ne respire.

Hop… un plongeon !

Hop. Hoptimiste, je plonge, je me jette dans ses bras. Hop hop hop, c’est beau l’amour. Même s’il me prend pour une salhop, dans cette échop, ce matin, rien ne me sthop. J’hopte pour le plongeon dans ses grands yeux. C’est thop, il m’adhopte, pas de flhop et troublé allume sa clhoppe. A son tour de plonger. Ça sent la chope.

Et la consigne était : Hop ! (3’) – puis « Plongeon » comme vous l’entendez (3’) Ecrire à toute vitesse sans réfléchir. Pas de texte abouti, de réflexion logique, philosophique.

Puis, écrire un petit texte final, mixage ou pas, des « Hop » et des « Plongeon » écrits par les autres participants.

Atelier d’écriture du samedi matin : Au fil des mots et des couleurs