
Quatre pieds, deux longs, très longs. Fins. Souples. Et puissants. Le troisième étalé. A vif. Il souffre. Le quatrième qui s’enfuit.
Trois pieds qui se lancent dans un même rythme. Le quatrième en retrait. Il hésite.
Trois pieds de chair et d’orteils. Le quatrième s’efface. Où va-t-il ?
Trois pieds qui luttent, se disputent, l’un prend l’avantage, l’autre bondit, le troisième reprend son souffle. Le quatrième, hors de la mêlée n’en peut plus, s’est décidé, il abandonne. Pour lui commence la petite mort du grand amour.

Quatre pieds, un corps, une tête. Elle est là, il est absent. Bien vivante, un fantôme en son sein. Elle rêve, elle aimerait tant. Il est là et tellement absent. Ils s’emmêlent, elle s’emmêle. Son corps est glacial. Est-il revenu ? Elle ferme les yeux. Un souffle, il pourrait s’envoler.
Il ferme les yeux. Paisible.
Et la consigne était : partez de l’œuvre ou d’un détail et racontez ce qui vous vient
Atelier d’écriture du samedi matin : Au fil des mots et des couleurs
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