
Monsieur Vivant avance droit devant. Sérieux. Rien devant, tout derrière. Sérieux. La bouche serrée, le nez au vent. Pour renifler droit devant. Un pied puis l’autre. Sa large main prête à s’élever pour s’exclamer « Halte là, Toi. Je te connais. Va rejoindre les boulets par derrière moi ». Monsieur Vivant cherche la clé pour s’envoler sans boulets. Tout ce qui ne ressemble pas à une clé est écarté. A votre avis, sait-on reconnaitre une clé quand on en a jamais vu ? Ce n’est pas gagné. C’est pour ça qu’il est si sérieux Monsieur Vivant. Un peu préoccupé. C’est comment une clé ? Bien différent de ces boulets, c’est évident. Mais à part ça ? « Monsieur Patate, Madame Silence, Monsieur Ronchon, Madame Pardon, aidez-moi s’il vous plait ! ».
Joli ! C’est plein d’humour. Le garde frontière n’est jamais loin. Au constat de type la Fontaine succède une forme de fatalité : on retournera au lit.
Pour moi l’intérêt de ce texte réside donc dans l’humour. La fatalité dénoncée finira en salade patate lardon robe de chambre.
Au petit matin, l’honneur est sauf : un croissant pour fêter la victoire sur les turcs !
J’aimeJ’aime