Ecrire à la lumière de Christian Bobin

« Ne rien prévoir sinon l’imprévisible, ne rien attendre sinon l’inattendu »Ecrire à la lumière de Christian Bobin, balade avec le poète contemplatif, poète de l’intime.Une proposition de Kikka, 23, 24, 25 juin 2023 « Plus on s'approche de la lumière, plus on se connaît plein d'ombres. » « Marcher dans la nature, c’est comme se trouver dans une immense … Lire la suite Ecrire à la lumière de Christian Bobin

Une poésie qui cueille l’instant sans l’abimer

Un éternel début, une éternelle fin,Une multitude de constellations en bobine désordonnée,Naître qu’unUn homme inconnu cherche désespérémentUne femme inconnue abandonne victorieusementUn chemin, le sien, le mien le tien,Des chemins sans destinDes poussières autant d’impossibles à recouvrirSuccession d’ombres et de lumièresUn homme, une femme, des avenirs.Contradictions.Générations, successions, consternations.Eclairs, grondements,Tremblements de terresTremblements de cielsDeuil de la matièreEnvolée … Lire la suite Une poésie qui cueille l’instant sans l’abimer

Un nom long comme une phrase

Celui qui prend la main pour enjamber l’infranchissableCelui qui parce qu’il a enduré le pire sait reconnaitre l’authentique amourCelle qui a trouvé sa joie dans son oubliCelle qui rayonne dans la passion d’une conversationCelle qui se réjouit du coquelicot rouge dressé entre deux pavés grisCelui qui rassure même le veau devant l’abattoirCelui qui s’aime autant … Lire la suite Un nom long comme une phrase

Photographe.

Il était photographe. Il ne photographiait que par nuit noire. C’était un contemplatif. Il cherchait à apprivoiser son appareil. Le mettre au diapason de ses instants d’éternité. Attendre que la lumière pénètre paisiblement la plaque. Puis s’enfermer dans la chambre tout aussi noire que la nuit pour révéler l’émotion de l’immortalité imprégnée dans la feuille … Lire la suite Photographe.

Lettre à mon épluche-légumes

Cher épluche-légumes,Oui toi, pas les autres. Pas celui, un peu prétentieux, qui décore les épluchures et la chair, bien trop compliqué pour que j’arrive à l’utiliser. Pas l’autre non plus, au manche rembourré et douillet qui accomplit son œuvre à merveille, aussi bien que toi d’ailleurs.Oui toi au manche en bois, toi qui ressemble tant … Lire la suite Lettre à mon épluche-légumes

Extraits de nuits

Dormir : petit mot bien utile pour échapper au quotidien trop lourd. Grand abandon dans les bras de l’amant. Parenthèse silencieuse dans un monde hurlant. Fuite illusoire face aux décisions qui s’imposent. Pause régénératrice inaccessible au marathonien de l’extrême. Délicieuse dégringolade dans les fantasmes inassouvis. Plongeon muet sans assurance de retour. Insupportable nécessité pour l’ado assoiffé … Lire la suite Extraits de nuits

Miroir

Le fleuve s'étire. Surface immobile. Ni ne monte ni ne descend. Instant éphémère où la marée là-bas à l'embouchure reprend son souffle avant de repartir dans son mouvement perpétuel. Monter. Pauser. Descendre. Pauser. Monter. Pauser… Ainsi soit-il pour l’éternité.L'oiseau s'envole. L'oiseau, son ombre, son reflet. Reflet parfait dans le fleuve au repos.Pilotis travestis en bornes … Lire la suite Miroir